Le poker en ligne légal

Archive pour le 12 juillet 2010

C'est fait, LuckyAce quitte le marché français, information apprise par une nouvelle annoncée via email de manière laconique (et en anglais !) concernant les conditions actuelles de la régulation dans l'hexagone.

LuckyAce Poker avait un certain succès en France, surtout grâce à la diffusion d'un excellent logiciel de calcul de probabilités au poker, PokerBility, qui était compatible avec plus de 80 salles de poker. Il suffisait de faire un premier dépôt sur ce site pour obtenir le logiciel, excellent outil d'aide à la décision et à la tenue des stats.

L'opérateur annonce donc son retrait du marché français ; menaces de l'ARJEL ou demande d'agrément en vue ? Leur communiqué reste suffisamment vague pour ne rien laisser filtrer. Voici la version anglaise, avec une traduction personnelle "libre" :

Due to the recent regulatory changes made in France, effective July 12th 2010, we will no longer accept French players in any of our brands – LuckyAcePoker.com, LuckyAceCasino.com, and SuproCasino.com. We apologize for any inconvenience this may cause and will keep you posted with any additional developments regarding this market.

La traduction libre : En raison des récents changements sur la régulation en France, dès le 12 juillet 2010, nous n'accepterons plus aucun joueur français sur nos marques : LuckyAcePoker, Casino et SuproCasino. Nous vous prions de nous excuser pour les inconvénients générés, et nous vous tiendrons informés des éventuels développements de nos actions concernant ce marché.

Reviendrons, reviendrons pas... la question reste en suspens ! J'aimais bien cette salle, un peu marginale mais très sympa, et surtout, PokerBility était un outil très performant que je regretterai.

Est-il encore utile de présenter le célèbre tournoi du dimanche sur le site Winamax, le Sunday Surprise ? Le principe est très simple : pour un droit d'entré de seulement 10 euros, vous participez chaque dimanche à 21 H à un tournoi complètement fou !

Sunday Surprise, du cash et un gros lot différent chaque dimanche

Et Winamax ne manque pas d'idées pour nous surprendre ! Cette semaine, outre les 15 000 euros de prize pool garanti, le gagnant partira à New-York pendant 4 jours, tous frais payés, avec une loge au Arthur Ashe Stadium pour assister aux demi-finales et finales hommes et femmes de l'US Open de Tennis !

Si vous aimez le poker et le tennis, voilà un tournoi qui devrait vous séduire !

Le rami, jeu populaire en France s'il en est, a également sa version en ligne. Mais le statut du Rami est flou : reconnu comme un jeu de compétences, il n'en reste pas moins qu'il entre probablement dans la catégorie des jeux de cercle.

Le Rami est-il un jeu de cercle au même titre que le poker ?

La question reste posée, et il est probable que la réponse est oui. En effet, à l'instar du poker, le rami implique une notion de hasard au niveau de la distribution des cartes, mais la suite du déroulement de la partie est essentiellement basée sur le talent et la compétence du joueur.

Cependant, l'ARJEL semble ne rien avoir prévu pour cette discipline, de même pour d'autres jeux reproduisant le même type de schéma : la belote, le tarot, le bridge... Bien que si on "lit entre les lignes", on parle au niveau légal de "Jeux de Cercle", et que "poker" n'est qu'un "sous-titre". Peut-on en déduire que la porte reste ouverte pour d'autres jeux.

Peut-être, puisque j'ai appris que Rami Royal, le leader du rami en ligne, a déposé une demande d'agrément auprès de l'Autorité de Régulation des Jeux en Ligne. Bien sûr, le processus sera long, et générera sans doute une multitude de controverses.

L'arrivée du rami légal sur internet, de même que la belote ou autres jeux de cartes, serait une alternative, certes moins spectaculaire, mais tout aussi intéressante pour certains joueurs que l'ambiance poker ne séduit finalement pas tant que ça. A suivre, mais pour le moment n'y jouez pas, ce n'est pas autorisé !

L'ARJEL continue sa chasse aux sites illégaux, et cette fois, c'est CentreBet, le site de poker, casino et paris sportifs qui est dans le collimateur. L'opérateur australien est menacé de poursuites s'il continue à accepter les parieurs français...

CentreBet était apprécié des amateurs de rakeback (commissions reversées sur les rakes générés) mais assez peu fréquenté par les joueurs de l'hexagone.

Malgré son implantation à Londres avec CentreBet UK, bookmaker légal en Angleterre, son bookmaker australien et sa licence de jeu enregistrée à Malte, cet opérateur devra quitter le marché français ou payer une contrainte de 100 000 euros par jour. L'ARJEL demande fermement aux fournisseurs de connexion internet de bloquer les accès des internautes français vers le site de l'opérateur.